Alors que le Brésil est sous les feux de l'actualité olympique, les médias font leurs gros titres sur le pays. Pourtant, malgré les changements politiques et une épidémie imminente, le pays conserve un optimisme admirable.
Le bonheur et l'optimisme sont des états qui semblent se répandre profondément dans la nation, c'est-à-dire au-delà de la façade médiatique du pays.
C'est l'art, infiniment plus que l'actualité, qui nous permet d'avoir un aperçu de ce qui se passe en Europe. ce qui se passe réellement un pays. Collectif brésilien de photographie de rue Flanares le sait bien. Ils capturent des images réelles des villes brésiliennes.
Le nom du groupe, Flanares, est apparu au Brésil comme une forme du mot français "Flanares". flâneurLe flâneur est une figure de l'art, associée à l'oisif observateur ou au vagabond aux yeux ouverts. Popularisé par Baudelaire, le flâneur - un homme qui se promène, souvent coiffé d'un haut-de-forme - est une figure typique de la culture artistique de la France du XIXe siècle. Il observe l'agitation de la vie urbaine.
A photographe de rue est un flâneur du 21e siècle, avec un appareil photo au lieu d'un chapeau haut de forme.

Gustavo Minas
Les modes de photographie de Flanares se transforment, s'intensifient et évoluent constamment pour s'adapter à la samba chaude et rythmée qu'est la vie urbaine.
"La photographie de rue n'est pas valorisée à sa juste valeur aujourd'hui". Gustavo Minas. "Nous traitons de choses très ordinaires. Pour un large public, il peut être difficile de comprendre ce que nous voyons ou pourquoi nous photographions des événements aussi triviaux".
Flanares s'engouffre là où les médias n'osent pas s'aventurer. Ils nous montrent le Brésil d'un Brésilien : trajets quotidiens au travail, parcs d'attractions festifs, couples s'embrassant, évitant la pluie, etc.
Minas poursuit : "Mais au-delà de notre plaisir, nous collectons aussi des documents sur la vie d'aujourd'hui pour l'avenir, d'un point de vue très personnel".
Minas est le genre de personne qui peut trouver le calme dans une foule. "Dans la foule, je peux presque m'oublier complètement. C'est un peu comme la méditation, ça fait du bien".

Gustavo Minas

Weslei Barba
Ce point de vue désintéressé suggère que les lieux qu'il capture sont l'essence authentique et non lustrée du Brésil.
Pour Minas, l'expression "décision instantanée" n'a jamais été aussi pertinente que dans un jeu de mots. Prendre des photos est une expérience quasi psychique.
"Je suis très attiré par la lumière, la couleur, les ombres et la géométrie. En outre, je pense que, dans mes photographies les plus fortes, les personnages montrent certains sentiments auxquels je m'identifie inconsciemment... c'est ce qui me donne envie de les photographier", explique Minas.
D'autres membres du groupe partagent ce dynamisme et cet élan documentaire. Quand Weslei Barba Il explore des villes comme São Paulo avec la rigueur d'un intellectuel, il "lit" la ville. "Les règles et les omissions, l'acceptation et le rejet, le fait d'attirer et d'être attiré sont autant de défis qui m'interpellent", explique M. Barba.
Comme le groupe s'étend sur tout un pays, les artistes restent en contact grâce à l'internet.

Ricardo Perini

Kelson Fontinele
Membre collectif Ricardo Perini a rencontré le travail de Minas pour la première fois en 2014, lorsqu'il s'est rendu à New York pour étudier la photographie. "J'ai rencontré le travail de Gustavo et je m'y suis senti connecté instantanément".
Lorsque Perini est rentré au Brésil, il a contacté Minas pour lui demander des conseils sur sa carrière. C'est à partir de cette volée d'e-mails cybernétiques que l'idée de Flanares est née : un collectif brésilien de photographie de rue.
À l'époque, Minas surpassait Perini en termes d'expérience : il était déjà membre de la Commission européenne. Selva SPun collectif établi et célèbre au Brésil. En raison de groupes déjà établis comme Selva SP, les premiers fondateurs de Flanares ont réalisé qu'ils devaient trouver leur propre voix visuelle.
Bien que le groupe partage cet engagement collectif, chaque photographe de rue a sa propre approche et une esthétique distincte. "Certains s'intéressent davantage au contenu ou aux questions sociales, d'autres à la forme ou à la couleur. Mais ce qui nous lie, c'est que nous le faisons tous pour le plaisir, pour l'amour ou peut-être pour l'obsession", explique M. Minas.
Vous trouverez ci-dessous d'autres images du collectif brésilien de photographie de rue Flanares.

Marcelo Argolo

Marcelo Argolo

Arnon Gonçalves

Ricardo Perini

Gustavo Minas

Gustavo Minas

Kelson Fontinele

Arnon Gonçalves

Ricardo Perini

Arnon Gonçalves

Gustavo Minas
Cet article a été publié à l'origine sur le site de UGallery. blog. Reproduit avec l'autorisation de l'auteur. Toutes les photos peuvent être achetées auprès de UGallery. La photo d'en-tête est de Weslei Barba.