Notre série hebdomadaire Portfolio Spotlight s'intéresse de près aux personnes talentueuses qui utilisent les sites web Format pour présenter leur travail. Cette semaine, nous interviewons le photographe Eamon MacMahon.
Le photographe Eamon MacMahon est actuellement basé à Toronto, mais son enfance dans le nord du Canada a une influence évidente sur son travail. Les environnements naturels sont au cœur des photographies de MacMahon, qui ont été présentées dans le magazine Canada's Le morse ainsi que The New Yorker et National Geographic. Il a également documenté des sites dans le monde entier pour Air Canada.
Les photographies de paysages de MacMahon se distinguent par leur utilisation réfléchie de l'éclairage et de la composition picturale, ainsi que par la capacité du photographe à créer un lien avec les espaces qu'il documente. Il est motivé par le défi qui rend la photographie de paysage si difficile, et si excitante, pour tout photographe : comment capturer le sentiment d'être dans un espace impressionnant, tout en créant une image qui semble réelle et non surproduite ou trop sentimentale.
Sur son site web, MacMahon utilise beaucoup d'espace blanc pour présenter ses photographies, en s'appuyant sur le format Thème Horizon Gauche pour créer une galerie simple, à défilement latéral, qui s'inspire d'un livre de photos.
Nous avons pris contact avec M. MacMahon pour en savoir plus sur ce qui l'a attiré vers la photographie et sur certains des projets passionnants sur lesquels il a travaillé récemment.
[www.eamonmacmahon.com](https://www.eamonmacmahon.com/)
Comment avez-vous commencé à pratiquer la photographie ?
Comme je n'avais pas de télévision dans mon enfance, nous organisions souvent des soirées diapositives, ce que j'adorais. J'ai commencé à prendre des photos pour le journal de mon école vers l'âge de 10 ans et, au lycée, j'avais accès à une chambre noire, où je passais beaucoup de temps.
Après avoir obtenu mon diplôme de l'école de photographie et passé quelques années à assister et à prendre des photos pour mon propre compte, j'ai commencé à voir la photographie comme un moyen de rester engagé dans le moment présent, de me connecter avec des personnes que je n'aurais normalement pas croisées et, finalement, comme un moyen de gagner ma vie. Je dirais que ce n'est qu'après l'université que j'ai vraiment commencé à "entrer" dans la photographie et à développer une appréciation plus profonde pour elle, une connexion plus personnelle.
Une grande partie de votre travail porte sur les paysages naturels. Qu'est-ce qui vous a attiré vers ce thème ?
J'ai grandi dans le nord de l'Alberta, dans une ville entourée par la forêt boréale. La forêt commençait littéralement au bout de mon jardin et s'étendait jusqu'à la toundra. J'ai passé une grande partie de mon enfance dans les bois, à escalader des montagnes.
Adolescent, je passais le plus clair de mon temps dans les villes, et je crois que j'ai toujours essayé de revenir à la nature sauvage, où je me sentais plus à l'aise, plus libre. Je trouve que la plupart des photographies de paysages, y compris la grande majorité de mon propre travail, ne parviennent pas à exprimer ce que l'on ressent lorsqu'on est entouré et connecté à la nature sauvage, et je considère cela comme un défi digne d'intérêt.
Quels sont les défis posés par les prises de vue en extérieur ?
Moustiques, tiques, sangsues, ours, carcajous, fièvre du castor, lierre vénéneux, blizzards, gelées, foudre, incendies... J'en oublie peut-être.
Pouvez-vous nous parler d'une exposition ou d'un projet que vous avez réalisé et qui vous tient particulièrement à cœur ?
Cette année, j'ai été nominée pour le MACK First Book Award, et en février 2018, je suis allée à New York pour réaliser un livre de photos avec le designer Antonio De Luca et l'éditrice Giada De Agostinis. Il s'agirait de la troisième version d'un livre sur lequel je travaille et qui s'appelle Grande Cache.
Le processus d'édition et de séquençage qui s'est déroulé sur trois jours, avec deux personnes qui connaissent très bien le fonctionnement des livres photo, a été une expérience très précieuse et inspirante pour moi. Après avoir créé un PDF, je me suis rendu chez Light Work à Syracuse, dans l'État de New York, pour produire deux maquettes de livres physiques.
Cette expérience m'a rappelé qu'il est très important et essentiel de rechercher des personnes compétentes et partageant les mêmes idées pour travailler sur certains projets, ce qu'il est facile d'oublier lorsqu'on passe la majeure partie de son temps à travailler seul.
Comment utilisez-vous votre site web pour soutenir votre travail ?
Mon site web sert d'archive de mon travail, ce qui permet aux clients potentiels d'avoir un aperçu de ma façon de travailler et des sujets qui m'intéressent. Il sert aussi parfois à rassurer les gens sur le fait que je suis bel et bien un photographe en activité, ce qui aide parfois à obtenir l'accès à des sujets sensibles.
Sur quoi travaillez-vous en ce moment ?
Je travaille actuellement sur une histoire concernant les personnes qui chassent les souches sauvages de levure dans le sud-ouest de l'Ontario, pour le compte de l'Union européenne. Le morse magazine.
Citez deux artistes ou photographes que nous devrions suivre.
Il y en a tellement... Mais deux photographes que je vous recommande vivement de consulter sont Martina Hoogland Ivanow et Lieko Shiga.
Vous pensez que votre portfolio Format devrait être présenté dans notre série Portfolio Spotlight ? Envoyez-nous un lien pour être pris en considération.